samedi 10 juin 2017

Sur l'islam (2)

Puisque l'islam se déclare être la religion abrahamique enfin restituée dans sa pureté, après les corruptions juive et chrétienne, il n'évolue en rien sur la notion de sacrifice, dont on voit dans la bible toute la progression. Le système victimaire est toujours présent dans l'islam - c'est d'ailleurs une preuve anthropologique et philosophique de sa fausseté ( lorsque l'on parle de "fausseté", il ne s'agit pas seulement de déclare que le dogme musulman est faux, mais aussi qu'est aberrante - étymologiquement parlant - la vision du monde qu'il entraîne.)
Cela dit même si par contamination quelque chose du christianisme et de sa conception révolutionnaire et aboutie du "sacrifice" a pu "passer", ce quelque chose ne va pas jusqu'aux individus musulmans confessants qui, majoritairement, en reste à la fois charbonnière, presque superstitieuse, et à une religion statique pour reprendre les catégories de Bergson. 
Bergson, en effet, distingue deux sortes de religions : la statique et la dynamique. La statique est la religion des observances, du rite, des prescriptions et la dynamique est celle de l'élan mystique, de l'union à Dieu, et d'une certaine liberté. La masse musulmane donc reste plongée dans l'ignorance du système mimétique, pire, elle continue de l'exploiter.  Le terrorisme musulman en est une conséquence mais aussi le manque de condamnation vigoureuse de celui-là par les autorités musulmanes éclairées ou non. 


Le terrorisme est l'un des lieux où s'exerce le sacrifice islamique. Les rites de l'expiation lors du pèlerinage, la fête de l'aïd et enfin la mention constante au sacrifice d'Abraham - qui devient en quelque sorte la pierre angulaire de l'islam -, sont les autres lieux de réactivation du sacrifice. Reste à s'interroger sur la place de la victime. Elle est virtuelle, animale, et humaine. Autant dire, que l’éventail des victimes est large et englobe le musulman lui-même. Le sacrificateur est à la fois Dieu, son prophète et par imitation tout musulman. Aussi, l'islam est sans doute l'une des religions où le sacrifice s'exerce encore de manière puissante.  
Être en contact avec les principes chrétiens peut être l'unique bénéfice pour les populations musulmanes à émigrer, pour nous il n'y en a aucun. Être en contact et éventuellement se rallier aux principes chrétiens, et donc à abandonner le système sacrificiel et l'idée d'un Dieu bourreau. Pour ce faire, il faudrait encore que ces principes apparaissent comme spécifiquement chrétiens, ce qu'ils sont en vérité. Il faudrait donc dans les principes qui nous guident et qui fondent les sociétés occidentales réaffirmer la transcendance absolue, car si les musulmans comprennent la transcendance - religion statique - ils ignorent et méprise le laïcisme. S'il y a un bénéfice pour les musulmans à fréquenter les sociétés musulmans, il n'y en a aucune pour les chrétiens à fréquenter les sociétés musulmans. La religion chrétienne est pas essence dynamique et elle ne gagne rien à renforcer le "statisme" qu'elle possède aussi, comme n'importe quelle religion. Eu égard à l'émergence de l'individu, de la liberté, de l'amour enfin, sans même parler de la charité, nous n'avons rien, strictement rien à apprendre de l'islam, car sur ces questions-là l'islam est foncièrement en retrait.  


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