jeudi 2 décembre 2010

De quelques principes en politique

La politique est la gestion de la "polis", autrement dit de la vie ensemble, de la communauté. Si la politique débouche sur l'action, et l'agir, elle ne saurait se limiter au pragmatique, au risque de devenir machiavélique, au sens technique du terme. La politique est donc d'abord fondée sur une éthique au sens large du terme, et une éthique comporte quelques principes.

Parmi les principes fondateurs du politique, pour ma part, je pose en premier, l'intérêt pour la personne. "Personne" étant ici compris non pas comme individu, mais comme sujet responsable, capable de droit et de devoir, respectable et absolument inaliénable. Le respect de la personne doit aller du début de son existence à la fin de celle-ci, de sa conception à sa mort. Si la naissance marque le début de l'existence d'une autonomie relative de l'individu, la conception marque celle de la personne, qui n'a pas besoin d'être autonome pour être comme personne.

Un autre principe est de poser le bien du plus grand nombre, avec une attention constante aux plus faibles. Une politique ne peut chercher les biens particuliers, individuels ou de groupe, mais œuvrer pour le bien commun, c'est-à-dire, celui du plus grand nombre. Le bien commun ne peut être atteint que si l'on reste attentif aux besoins des plus faibles de la communauté.

Un principe supplémentaire est de rechercher la vérité, et de pouvoir en toute sérénité nommer les choses, sans peur et sans respect humain. Le discours politicard fait un tord considérable à la chose politique, aux personnes, au bien commun.

Un autre principe pourrait résider dans cette notion "inventée" par Renaud Camus : l'in-noncence, au sens d'absence de nocence. Ne pas vouloir, ni rechercher, mais éviter la nocence, est dans le droit fil de la recherche du bien commun. La nocence étant une plaie de l'ordre du machiavélisme que la politique doit normalement combattre.

Enfin, un dernier principe, pour l'instant, est la relativisation de l'État, autrement dit sa mise en relation avec la communauté. L'État n'est pas un absolu, il est pour la communauté, et non la communauté pour lui. L'État est un moyen, et non pas une divinité, dans ce sens il ne possède aucune transcendance, et n'est supérieur à la communauté, qu'en termes de moyens.  De plus, l'État ne saurait se confondre avec qui que se soit, et n'être assimilé à rien.

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