mardi 29 novembre 2011

Lacordaire, un esprit libre.

Le 21 novembre 1861 mourrait à Sorrèze, le Père Henry-Dominique Lacordaire, l'un des grands Français du XIXe siècle.
Né en 1802, Henri Lacordaire grandit avec le romantisme. Avocat, à 21 ans, il retrouve la foi de son enfance, perdue à l'adolescence, et décide de consacrer sa vie à Dieu. Il devient prêtre à Paris, ayant comme ministère celui aumônier du lycée Henri IV. Fils de son temps, il est  un défenseur de la liberté: politique, d'enseignement, religieuse, de la presse; son catholicisme est celui d'un homme libre et fidèle. Sa prédication à l'école Stanislas puis à Notre-Dame de Paris bouleverse des milliers d'auditeurs.



En 1839, l'abbé Lacordaire se propose de refonder l'Ordre des Prêcheurs (les dominicains) alors que les religieux sont toujours considérés comme hors-la-loi.  Après un séjour à Rome, où il devient dominicain, il prêche, en 1841, à nouveau à Notre-Dame de Paris, mais en habit religieux. De 1841 à sa mort, il fonde des couvents, encourage des jeunes à devenir des Prêcheurs et parle avec grand succès dans de nombreuses cathédrales de France. Sa devise: "Dieu et la liberté". Il veut réconcilier l'Église et son temps. En 1848, Lacordaire est élu député des Bouches-du-Rhône et décide de siéger à l'extrême-gauche de l'Assemblée (en 1860, il sera élu à l'Académie française).
En 1854, Lacordaire s'installe à Sorèze, au pied de la Montagne noire, pour y devenir directeur d'une école destinée à former des hommes vraiment libres. Il y vivra les 7 dernières années de sa vie.

La mémoire de cet homme est injustement oubliée par les catholiques et par les Français. Il fut pourtant un des génies les plus remarquables après 1789, qui par leur action contribuèrent à unir ce qui, en apparence, semblait ne pas pouvoir l'être.

On serait bien inspiré aujourd'hui de le remettre à l'honneur et surtout de suivre son exemple.

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