lundi 28 novembre 2011

Un coeur pas romantique pour un sou. Note de lecture

On sait, depuis René Girard, que le romantisme ment. Il ment même dans les sentiments, puisque, soyons Lacanien, le senti ment bien souvent,et toujours dans le romantisme et le néo-romantisme, celui-ci étant à celui-là, ce que le rococo est au baroque : une coquetterie, un petit snobisme, et, comme j'aime à dire, une amusette.
Voici un autre cœur qui s'oppose au cœur romantique, le dévoile, lui enlève le masque :

 « Le cœur chez saint Paul est une puissance phénoménologique, et plus précisément même phénoménalisante, car il est le lieu subjectif d’une vision spécifique : ainsi l’épître aux Éphésiens parle des « yeux du cœur » (1,18). Dans le même sens, la seconde épître aux Corinthiens appelle « cœur » l’instance subjective où opère l’illumination par grâce, qui donne la connaissance de la splendeur – invisible de Dieu en la personne du Christ. (…). Le cœur est donc une instance subjective consciente, lucide, - et en cela il s’oppose à la chair. C’est la subjectivité même, en tant qu’elle est cachée. Le cœur est caché au plus intime, il se situe à la source même du vouloir et du désir conscient, puisque c’est là que réside et agit, selon Paul, l’Esprit-Saint.(…) Le cœur se caractérise donc par l’authenticité absolue d’un niveau de subjectivité tel que là, l’homme ne peut mentir, ruser ou dissimuler. Me cœur comme lieu du sentiment authentique, exerce donc exactement l’une des fonctions caractéristiques de l’affectivité selon Michel Henry. » J.F. Lavigne in Corps, chair et esprit.


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