mercredi 29 septembre 2010

De la sainte Face dans l'art qui nous est contemporain

A l'initiative de l'Université de Paris VIII et de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, se tenait à INHA, en décembre dernier, un colloque sur la Sainte Face dans l'art contemporain.Tous les médiums de l'image, de la peinture au cinéma, avaient été abordés. Il en résulte que le visage du Christ, où plus largement l'image de la figure christique, contrairement à ce que l'on croit, et par delà les convictions religieuses, demeure un paradigme dans la démarche artistique contemporaine. Cela revient à dire, que cette figure là interroge encore, soit qu'on la rejette soit qu'on l'accepte avec son dogme christologique.


Il est intéressant de noter que la figure christique s'est universalisée et qu'il existe des oeuvres appartenant au monde des religions asiatiques, au judaïsme ou à l'islam qui la reprennent. Le colloque à donc montré la contemporanéité de cette figure emblématique, devenu archétype de la souffrance humaine, portée à un degré d'absolu et rendue quasi sacrée. Quand on veut exprimer une telle charge symbolique, on ne trouve pas mieux que l'Homme des Douleurs, le Crucifié.


La philosophie contemporaine, avec en particulier Emmanuel Levinas, a attiré notre attention sur la spécificité du visage humain, sur sa nudité fondamentale et sa pauvreté ontologique. Il va de soi qu'une thématique comme celle de la Sainte Face, thématique ancienne, rejoint de telles préoccupations : un visage humain, dans sa singularité, sa pauvreté, est désormais capable de dire l'au-delà de l'humain. Et encore une fois, sans que cela dépende d'une croyance religieuse.

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