vendredi 17 septembre 2010

Sous forme de pensée : Mort où est ta victoire?

Question de la mort. Après la mort? Rien, absolument rien, en ce sens où la mort, ma mort, cette mort qui sera mienne, sera bien l'ultime absolument; je ne serai plus là pour "expérimenter" la mort des autres. Cela dit, la mort n'est pas un terme, elle ne peut constituer un terme.
Le christianisme maintient l'ambivalence entre le caractère définitif et l'ouverture. Une ouverture qui n'est pas du fait de la mort elle-même. L'ouverture advient malgré la mort, par delà ce qu'elle est de définitif.
Nous haïssons tous instinctivement l'absurde. Qui d'humain ne se force de créer du sens? De "décorer" le réel de significations? L'activité humaine par excellence semble bien être de mettre du sens, de le chercher. Comment croire que ce formidable effort, celui même de penser le non-sens, comme ayant un sens, serait ordonné au néant? Comment ne pas envisager que la création de sens inhérente à la vie humaine ne soit pas ordonnée au sens lui-même? Et ce même par delà l'aspect définitif dont est revêtu le terme de notre existence?
Notre vie actuelle prouve déjà en elle-même qu'il y a un au-delà à notre simple vie biologique. Un au-delà aux multiples visages. Les pathologies psychologiques en sont un, paradoxal, etc...

L'art un autre, l'amour, la vie morale ou spirituelle d'autres encore. Et tout cela, serait le signe de quoi? Soit un au-delà existe - quelle qu'en soit la forme - et le sens perdure. Soit d'au-delà il ne saurait y avoir, alors nous vivons dans l'illusion la plus cruelle qui soit, puisque notre vie centrée sur le sens, est insensée. Dès lors, à quoi bon, l'art, à quoi bon, les sciences humaines, à quoi bon la vie morale, puisque tout cela ne serait que le signe pathétique de l'absurde. Et l'au-delà discerné plus haut dans la matérialité de notre existence biologique, qu'une manière plaisante d'occuper le temps qui nous sépare du néant.

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